Sous réserve de modification législative, réglementaire ou jurisprudentielle.
L’ABF peut rendre 3 types d’avis :
La réalisation des travaux dans les sites patrimoniaux remarquables s'est peu assouplie et les avantages de la « fiscalité Malraux » encouragent les investissements en faveur de la restauration. Le dispositif Malraux permet en effet de bénéficier d’une réduction fiscale de 30 % sur des travaux de réhabilitation d’un immeuble. Son objectif est de protéger le patrimoine immobilier en encourageant la rénovation d’immeubles anciens.
Par ailleurs, il convient de préciser qu’un permis de construire, de démolir, une déclaration préalable de travaux ne peuvent être délivrés sans que l’ABF n’ait préalablement donné son accord dans certains cas visés par les articles L 632-1 et suivants du Code du patrimoine et R 425-1 et suivants du Code de l’urbanisme.
Dans le cas d’un avis défavorable, il est possible de contester cet avis selon une procédure particulière. Néanmoins avant d’envisager celle-ci, il est utile de comprendre et connaître le rôle de l’architecte des Bâtiments de France.
Les ABF sont des fonctionnaires du corps des Architectes Urbanistes de l’État. Ils ont une mission de service public qui consiste en la conservation et l’entretien des monuments historiques. Ils contrôlent également tous les projets menés dans les espaces protégés.
Ils sont également les chefs de service des Unités départementales de l’architecture et du patrimoine (UDAP, ex STAP). Chaque département possède une UDAP dépendant de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles).
Depuis l'ordonnance n° 2005-1129 du 8 septembre 2005, les ABF jouent un rôle important dans la détermination des nouveaux périmètres de protection dont ils ont l'initiative.
Les ABF déterminent et dirigent les travaux d'entretien et de réparations ordinaires à exécuter sur les immeubles classés Monuments Historiques.
Ils donnent aussi leur avis lors des autorisations d'urbanisme. Il s'agit de la tâche la plus lourde, celle de l'avis, simple ou conforme, que l'ABF émet sur différents travaux soumis à autorisation (permis de construire, de démolir, d'aménager et déclaration de travaux), les avis se chiffrant en milliers chaque année. Ces avis sont requis dans les situations suivantes :
Leur charge est donc lourde et s’ils ne sont pas toujours populaires auprès des pétitionnaires (constructeurs/promoteurs), leur action préserve à l’évidence l’extraordinaire patrimoine architectural de notre pays qui en fait l’un des plus visités au monde par les touristes étrangers.
Lorsqu’un projet de travaux est situé dans un site patrimonial remarquable ou aux abords d’un monument historique, le demandeur peut, s’il se heurte à une décision de refus d’autorisation d’urbanisme en raison d’un refus d’accord de l’ABF, saisir le préfet de région.
La contestation de l’avis d’un ABF obéit à une procédure particulière supposant la saisine du préfet de région par lettre recommandée avec accusé de réception (art. L. 632-2 et L. 621-32 du Code du patrimoine).
Cette saisine peut être faite :