ANALYSE - C’est un marché à plusieurs vitesses. Après des années fastes, l’immobilier commercial a été rattrapé par la brutale hausse des taux d’intérêts. 2023, annus horribilis, l’investissement a été réduit de moitié, dans un secteur qui doit dans le même temps faire face à de profondes mutations. Car dans le monde post-Covid, la demande a sacrément évolué et l’immobilier commercial doit désormais composer avec de nouveaux standards sous peine de déclassement.
Mêmes causes, mêmes effets. Comme pour le résidentiel, la brusque remontée des taux d’intérêts a sonné le glas des belles années de l’immobilier commercial. Mécaniquement, l’investissement a freiné des quatre fers. « Sur 2018-2022, les taux étaient très bas, cela favorisait les investissements, cela allait vite, c’était simple, se souvient encore Kevin Uzan, co-fondateur de l’agence Commerce Immo, agence conseil spécialiste de l'immobilier commercial. On est passé de 1% à 4,5%, cela a changé la donne sans que les propriétaires vendeurs intègrent ce paramètre. Aujourd’hui, le marché reste attentiste, et les investissements sont souvent gelés. »