Le bail d’habitation conclu avec mon locataire prévoit que le loyer sera révisé automatiquement tous les ans ; or, jusqu’à présent, je n’ai jamais fait jouer cette clause. Quelle augmentation puis-je réclamer à mon locataire sachant que le bail a pris effet le 10 juillet 2004, que le loyer était de 300 € et que l’indice de référence est l’ICC du 4ème trimestre 2003 (1200,50) ?
Votre contrat de location comprenant une clause de révision automatique, le loyer peut donc être révisé.
Le bail étant antérieur au 27 mars 2014 et votre demande de révision étant postérieure au 26 mars 2015, :
Le 10 juillet 2004, vous avez utilisé l’ICC du 4ème trimestre 2003 (1200,50) comme indice de référence.
Quant aux révisions intervenues entre le 1er janvier 2006 et le 9 février 2008, elles devaient se faire suivant l’indice de référence des loyers (IRL) constitué par la somme pondérée de trois indices.
Depuis le 10 février 2008, l’IRL est modifié : il est désormais constitué d’un seul indice, l’IPCL.
Les révisions des 10 juillet 2014, 10 juillet 2015 et 10 juillet 2016 ne peuvent pas être prises en compte car vous ne vous êtes pas manifesté dans l’année qui a suivi la date de prise d’effet de ces révisions1.
Vous pouvez donc réclamer à votre locataire un loyer de 365,65 € qu’il devra payer à compter de votre demande[2].
[1] Article 17-1 de la loi du 6 juillet 1989 : « (…) A défaut de manifester sa volonté d'appliquer la révision du loyer dans un délai d'un an suivant sa date de prise d'effet, le bailleur est réputé avoir renoncé au bénéfice de cette clause pour l'année écoulée (…) ».
[2] « Si le bailleur manifeste sa volonté de réviser le loyer (…), cette révision de loyer prend effet à compter de sa demande » (article 17-1 de la loi du 6 juillet 1989).
Source : 25 millions de propriétaires • Décembre 2017
Cela ne répond pas à toutes vos interrogations ?