En partant du constat que plus de deux-tiers des locataires français souhaitent accéder à la propriété, ce qui est une très bonne chose, la logique voudrait que nos gouvernements successifs facilitent ce doux rêve.
Le nouveau monde est aux manettes et les promesses de baisses d’impôts et taxes remplissent nos médias. Pas une journée ne se passe sans un commentaire sur les suppressions de la taxe d’habitation ou l’amélioration du sort des classes moyennes.
Visiblement et comptablement, ce discours ne s’adresse pas aux 2,7 millions d’investisseurs privés qui permettent à plus de 15 millions de nos concitoyens d’être logés. Pas plus qu’aux 60% de propriétaires français.
La rentrée est là. Le débat parlementaire sur les lois de finances débute et le manque d’imagination semble au rendez-vous. Droits de mutation, taxes foncières, augmentation de l’impôt sur les plus-values, diminution des aides à la rénovation énergétique.
Le gouvernement a pourtant des objectifs louables et ambitieux sur le logement en matière de transition énergétique. Malheureusement, la politique du coup de bâton et du coup de menton ne réussira pas sans les propriétaires et ce n’est malheureusement pas la réponse estivale du ministère de l’Économie et des finances du 8 aout 2019 qui nous rassurera.
« L’installation d’un nouvel équipement public, notamment en matière de transport, station de métro, ligne à grande vitesse, etc. peut générer une hausse locale des prix de l’immobilier qui bénéficie aux propriétaires existants sans qu’ils en aient nécessairement supporté le coût. Néanmoins la solution devrait plutôt relever de la fiscalité locale ».
Les propriétaires électeurs devront notamment s’en souvenir pour les élections municipales. Cela tombe bien, elles approchent !
Christophe Demerson
Président de l'UNPI