Le troisième projet de loi de finances rectificative 2020 (PLFR3) voté en catimini au cœur de l’été par les parlementaires a réservé une bien mauvaise surprise aux propriétaires bailleurs en les excluant des aides CITE/Prime. L’UNPI, qui réclamait cette mesure depuis de nombreuses années, ne pouvait que se féliciter des annonces. Il nous faudra attendre le plan de relance présenté à la rentrée et le projet de loi de finances pour 2021...
Les propriétaires se doivent donc, plus que jamais, de rester prudents. Dans la version du PLFR 3 votée au Sénat cette été, de nombreuses mesures restrictives brouillaient le message. Le dispositif rendu extrêmement complexe avec une limitation du montant de l’aide à 4000 € sur 5 ans, une limitation du nombre de logements éligibles par foyer fiscal, et des conditions de revenus du bailleur. Contreproductif et démobilisateur.
Soyons clairs, la lisibilité du dispositif et son ouverture à tous seront décisifs dans son efficacité.
Comme je l’ai déjà demandé à Madame la ministre Emmanuelle WARGON, il est impératif d’augmenter tous les plafonds. Il est surtout impératif de rendre le dispositif lisible. C’est à ce prix qu’il sera attractif.
La réussite de la relance présentée à la rentrée, et le défi de la rénovation énergétique du bâti doivent impérativement être accompagnés par des mesures fortes, massives et lisibles pour tous les propriétaires.
Dans ces conditions, l’UNPI saura alors promouvoir le dispositif. Gageons que ce recul estival marque donc la volonté du gouvernement de rendre l’aide accessible à tous... avec une enveloppe budgétaire globale suffisante.
Christophe Demerson
Président de l'UNPI
@DemersonUNPI