La « Charte de bonnes pratiques entre Commerçants et Bailleurs pour faire face à la crise du COVID 19 », l’impulsion d’échanges pérennes entre commerçants et bailleurs, essentiels pour l’avenir du commerce
Le 3 juin dernier, la Confédération des commerçants de France (CDF) a fait partie des signataires, aux côtés de l’UNPI de la Charte de bonnes pratiques, après une médiation de plusieurs semaines menée par Mme Jeanne-Marie PROST, nommée par le ministre Bruno LE MAIRE.
La CDF représente le « pendant » de l’UNPI au niveau de la taille des adhérents : des acteurs de petite taille mais les plus nombreux sur le marché. La CDF rassemble 19 fédérations du commerce et de l’artisanat commercial indépendant, soit plus de 450 000 entreprises et 1 million de salariés, quasiment exclusivement des Très Petites Entreprises de moins de 11 salariés.
Plus de 70 % de ces commerces ont dû fermer pendant la crise sanitaire. Cela n’est pas sans poser des difficultés par rapport au paiement de leurs charges, en premier lieu les loyers. C’était l’objectif de la médiation : mettre autour de la table les parties prenantes pour apprendre à se connaitre, dialoguer et trouver le meilleur dénominateur commun.
Nous pouvons nous satisfaire de la réussite de la médiation, contrairement à certains acteurs qui parlent d’échec, notamment les grandes enseignes. Il faut dire que nous ne jouons pas dans la même cour avec ces dernières et n’avons pas les services de juristes et autres conseillers. Pour nous, la relation humaine reste une priorité absolue. Avant toute chose, il y a un échange entre deux parties, en grande majorité des individus et non des grands groupes. Il y a un attachement entre un propriétaire de local, qui a souvent un lien familial et personnel avec ce lieu, et un commerçant qui l’exploite, lui donne vie, le remodèle, vit de son activité. L’un ne peut pas exister sans l’autre.
Il nous semble essentiel que cette médiation entre nos commerçants et les petits bailleurs s’établisse de manière pérenne. Ils sont liés par des intérêts communs. Il faut surtout arrêter de vouloir, comme certains, opposer les deux parties. La réalité est beaucoup plus complexe et il faut miser sur ce qui nous rassemble plus que nous divise, à savoir : l’intérêt général, la vitalité, la prospérité et la pérennité de nos centres-villes.
C’est la raison pour laquelle il faut imaginer ensemble le commerce de demain. Il faut que les pouvoirs publics misent encore davantage sur la revitalisation des centres-villes, et la CDF propose un outil innovant de co-gouvernance et de co-gestion des centres-villes avec la mise en place des Sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC), modèle déjà bien connu parmi les bailleurs.
Car c’est tous ensemble, acteurs privés, publics, consulaires, salariés et citoyens, de décider le futur de nos villes, via une mutualisation de nos actions.
Francis Palombi
Président de la Confédération des Commerçants de FranceRéagissez à cette tribune et écrivez-nous sur les réseaux sociaux @UNPI_FR @unpinationale #proprios
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